EOLE– Le rap des langues de ma classe Annexe documentaire 20 Origine et définition du rap Le sens originel du mot rap, vraisemblablement issu de l’argot anglo-américain, est proche de baratin. Le rap puise son inspiration dans la réalité quotidienne des quartiers populaires ou des banlieues. Sa par- ticularité réside dans son style de diction mi-parlé, mi
En plein débat sur l’écriture de la langue de Molière, le rap rentre peu à peu dans le système éducatif. Étudiera-t-on un jour les textes de rap à l’école ? Né dans le South Bronx à New York dans les années 1970, le rap s’exporte en France dix ans après. De générations en générations, les rappeurs français se sont appropriés les codes d’un genre émergent pour exprimer leur mal-être face à une société qui les exclut. Les problématiques soulevées sont nombreuses l’échec du système éducatif, l’aggravation des inégalités sociales, la méritocratie en panne, ou encore la transformation des cités en ghettos, en déserts médicaux ou en véritables plaques tournantes du trafic de drogues. Avec tout ça, les rappeurs n’ont-ils pas fait l’école de la rue » ? Le savoir est une arme » L’échec scolaire est d’ailleurs un thème qui apparaît dans les textes de tous les MC’s. De ce dénominateur commun naît ainsi une volonté de s’approprier la connaissance. Dans ce credo, on pourrait citer le troisième album d’IAM, L’École du micro d’argent, qui évoque avec justesse tous ces thèmes sociaux. Utilisée par La Fouine, Alphan Wann, Gradur ou encore Médine, cette punchline bien connue est un cri d’alarme, un appel à l’émancipation d’une jeunesse parfois désorientée. Booba n’hésite d’ailleurs pas à le rappeler dans plusieurs chansons. Le savoir est une arme, j’suis calibré, j’lis pas d’bouquin » AC Milan Le savoir est une arme j’suis calibré donc j’suis pas te-bé » Bakel City Gang Le savoir est une arme ? Moi j’ai un flingue, j’ai pas le ba-bac » Bienvenue dans le Texas Le savoir est une arme mais je n’ai pas fait d’études, alors j’ai un gros brolic tout près de mes thunes » Le Autopsie 2 Armé jusqu’au cou j’ai grave du savoir » Paname Le savoir est une arme, trois calibres sur moi, je suis très intelligent » Mové Lang Le rap résonne jusqu’aux salles de classes Le rap, né de la confrontation avec le système éducatif, fait son entrée progressive à l’école. Toute une contradiction ? Pas tout à fait. Il s’agit d’une musique qui parle aux élèves pour diverses raisons. De par les thèmes qu’elle aborde dans ses chansons, cette musique est en adéquation avec l’esprit de rébellion et d’émancipation des adolescents. De plus, les détournements de la langue française, comme l’usage du verlan ou des nouvelles expressions dressent une frontière avec le monde des adultes. Enfin, la surabondance des jeux de mots et des punchlines font le bonheur des jeunes. Le rap, une musique pluridisciplinaire Le hip-hop est un excellent moyen de capter l’attention des élèves, et certains enseignants l’ont compris. Pour l’exemple, en 2012, la maison d’édition scolaire Nathan fait entrer le rappeur Médine dans un livre d’histoire de terminale ES pour son morceau 17 octobre ». Un titre qui trouve écho dans un chapitre sur la guerre d’Algérie. En effet, dans cette chanson, l’artiste se met dans la peau d’un immigrant algérien qui vient chercher du travail en métropole. Problème ? Ce dernier se retrouve confronté au racisme et fini parqué dans un ghetto. Le rappeur étant lui-même passionné d’Histoire. Le citer permet donc d’attirer l’attention des élèves sur une discipline qui au premier abord, ne les intéressait pas forcément. Autre exemple à Saint-Denis, un professeur de mathématiques avait réalisé un clip de rap pour expliquer le théorème de Pythagore à ses collégiens. Enfin, les enseignants de Français sont de plus en plus nombreux à utiliser le rap dans leurs cours pour l’étude de la grammaire, des figures de styles, de la phonétique, des rimes, ou plus largement pour discuter des problèmes sociaux et culturels. D’ailleurs, comment aborder ce sujet sans faire le parallèle avec Yass Sogo, le gagnant du premier 2HIF Freestyle Contest. En effet, notre kickeur est aussi professeur de français. Une preuve ultime que l’étude du rap à l’école n’est plus une fiction. Rap et littérature, même combat Aux détracteurs du rap qui voient en cette musique, la fin de la langue de Molière dans les insultes et les fautes d’orthographes. Que nenni ! La violence, sans être excusable, n’est que symbolique, voir rituelle et à prendre au second degré. De plus, comme le souligne le groupe NTM, Il serait temps de comprendre aussi que NTM n’a l’intention de niquer la mère de personne ». Les travaux de Catherine Gendron, chercheuse en sociologie, ont également prouvé les effets pédagogiques et didactiques de la culture urbaine sur léducation. Dans le cadre de ses recherches, elle organise régulièrement des ateliers slam en lettres et en anglais. Selon elle, le rap est utilisé comme un vecteur d’apprentissage. Les rappeurs s’inspirent eux-mêmes des grands auteurs de la littérature et de la chanson française. En effet, Jacques Brel, Georges Bransens, Victor Hugo ou Baudelaire sont autant d’inspirations pour les artistes hip-hop, que leurs homologues MC’s. Le rap à l’école, on y croit ! Le pont entre la littérature, la chanson et le rap est de plus en plus large. L’étude comparative des techniques utilisées par les auteurs classiques et les artistes d’aujourd’hui auraient donc du sens à l’avenir. Les élèves eux-mêmes pourraient exercer leur créativité et entraîner leur mémoire sur des textes de rap. En attendant de voir changer les mentalités, croisons les doigts pour que cette réflexion mène un jour à une éventuelle réforme profonde des institutions.
dansun maximum de langues. A côté de chaque « bonjour » indiquer le nom de la langue. 3. Distribuer aux élèves le Doc. El. 1 et relever leurs premières observations. Les élèves devraient constater que : – Il s’agit d’un même texte traduit dans 15 langues différentes. – Le prénom des personnes varie cependant d’une
Dans la collection du Scérén [cndp-crdp] Langues en pratiques, Docs authentiques », le CRDP de l’académie d’Aix-Marseille et le CRDP de l’académie de Paris proposent Langues en action Objectif A1 allemand, anglais, espagnol, une approche actionnelle en langues vivantes. Langues en action, outil multi-support pour le cours de langue à l’école, permet d’aborder de façon ludique et active les connaissances et compétences du Socle commun, les objectifs du niveau A1 du CECRL et les items du B2i. Inventer le rap des rituels, construire le domino de ma maison, réaliser un dépliant touristique,… Langues en action propose aux enseignants de cycles 2 et 3 dix séquences clé en main pour mettre les élèves en activité et réaliser avec eux des projets concrets. Le livre donne le déroulé précis des séquences objectifs des séances, explications des activités. Des compléments théoriques apportent les clés pour bâtir des séquences dans la perspective actionnelle. Le DVD-Rom développe de façon spécifique les séquences propres à chaque langue transférables d’une langue à l’autre – anglais, allemand, espagnol. Il fournit l’ensemble du matériel nécessaire à la préparation et à la conduite des activités en classe déroulés des séances, documents supports illustrés, grilles d’évaluation imprimables, enregistrements sonores du vocabulaire clé et des consignes possibles. Cet outil permet une utilisation ouverte et interactive. L’arborescence du DVD-Rom propose des entrées multiples par langue ou par séquences. En complément, sur le site Langues en action, les enregistrements sonores et le déroulé des séances en FLE Français Langue Étrangère pour des prolongements pédagogiques interdisciplinaires et collaboratifs au niveau de l’école ou avec une classe correspondante. Feuilletez l'ouvrage Auteurs Nicole Thiéry-Chastel professeur agrégée d’allemand, formatrice interlangues, Catherine Adam formatrice FLE /Français Précoce, Nathalie Le Mouël professeur certifiée d’anglais, Simone Neumaier professeur agrégée d’allemand, Dominique Satge professeur des écoles habilité en espagnol, animateur du site Primalangues.
Conçuet rédigé par un enseignant, le livre Mes années Bac Français 1re permet de réviser et de s'entraîner aux épreuves anticipées du bac de Français, tout au long de l'année de première.Mes Années Bac 1re propose des cours détaillés, l'étude de chaque oeuvre au programme et de son parcours associé, des points de méthodes, l'étude de la
Bloc Fibres et le bloc Habitat Au coeur de l’hiver Je me prélasse dans cet hiver qui nous environne de partout. Je le hume, je le touche et le caresse ; je le sens, froid et piquant ; je l’écoute, soufflant et sifflant dans la garenne autour de notre maisonnette, je le regarde créer des vagues ondulées dans les haies des talus et, certaines nuits, l’illusion va plus loin, car on dirait que l’océan est venu jusqu’à notre porte, comme si des vagues se fracassaient bruyamment tout près de nous. Je savoure cet hiver comme jamais je ne l’ai fais auparavant, ou peut-être il y a bien longtemps, quand j’étais une très petite fille. Je goûte avec délectation ce temps que je me suis donné, ce cocon dans lequel nous nous sommes enveloppés dans la chaleur de notre amour et les caresses de nos mains remplies de tendresse. J’admire les somptueux ciels étoilés d’hiver, que pas une lumière ne vient troubler dans notre campagne paisiblement endormie. Et j’aime tout ce que je vois et tout ce que je respire ; et cela m’accapare presque entièrement 🙂 Alors, voilà juste quelques ressources bibliographiques au sujet des blocs fibres et habitats, ainsi que pour le français, les maths, l’allemand et l’anglais. Les grands nombres en maths Pour aborder les grands nombres, 1000 milliers de millions Bibliographie du bloc fibres Pour le bloc fibres, nous avons utilisé les livres suivants Et comme nous sommes Bretons En anglais, le joli livre Pelle’s new suit d’Elsa Beskow complétait harmonieusement ce blog
LaSemaine des Langues – Classe de 2C Par : Allison Traumat - Publié le 06/04/2016 » Environmental Rap » – 2C Lundi le 4 avril, 2016, les élèves de 2C sont passées dans les classes de 6eme, 5eme et 3eme pour chanter un
Vous êtes en classe et vous arrivez au point fatidique de l’explication grammaticale. Peu importe votre méthode, vous savez que vos apprenants ne vont pas être tous réceptifs de la même manière. Vous voyez de quoi je parle ? Ce moment où, pendant votre explication, vous voyez Manuela qui hoche la tête et prend des notes, le regard concentré et vif, tandis que Pedro affiche une expression hagarde et ne fait aucun mouvement. Sans compter Sofia, qui reste bloquée sur un point de l’explication et qui n’arrive donc plus à suivre le reste. Ou encore Hugo, qui comprend très bien, mais dont la capacité de concentration est si faible qu’il commence à faire autre chose avant que vous ayez terminé votre explication. J’utilise des prénoms hispanophones parce que… j’aime bien 🙂 Je ne veux stigmatiser personne ! Comment gérer une explication grammaticale en groupe, si certains étudiants ne peuvent pas suivre parce qu’ils n’ont pas le même rythme d’apprentissage ? On n’a pas le choix, me diriez-vous, c’est comme ça qu’on enseigne. Il faut faire avec on va les voir pendant qu’ils font un exercice, ou à la fin de la classe, et en général on s’en sort. Mais c’est frustrant, non ? Dans mon cas, je suis passée par plusieurs phases tout d’abord, la remise en question est-ce que j’explique mal ? ». Mais après quelques discussions avec des collègues j’ai constaté qu’il n’y avait pas de grosses différences entre nos classes. Puis sont venues les idées de remédiation il faudrait que Pedro suive tel ou tel atelier, ou prenne des cours particuliers pour renforcer ce point de langue qu’il ne maîtrise pas. Pedro a donc fait cet effort, et il a bien compris comment on construit le passé composé. Mais maintenant en classe, on commence l’imparfait. Et il est de nouveau à l’ouest. Et puis je me suis souvenue d’une proposition de notre coordinatrice pédagogique elle nous avait présenté la classe inversée comme une piste à explorer pour remédier aux écarts de niveau dans la classe. Le concept m’avait plu, mais sans trop savoir pourquoi, je ne m’y étais pas intéressée plus que ça. C’est quand même resté dans un coin de ma tête l’année suivante, au moment de choisir mon sujet de mémoire pour le Master 2 de Français Langue Étrangère, je m’en suis souvenue. C’est comme ça qu’à l’été 2019 j’ai fait ma soutenance sur la classe inversée, un sujet qui m’a passionnée et sur lequel j’ai bossé dur pendant 6 mois. J’ai eu l’occasion de bien me documenter, et de mener une expérience avec 4 classes à l’Alliance Française de Cuenca, en Équateur. tadaaaa ! Et j’ai envie de vous en parler sur le site de Tout en Français ! Pourquoi ? Parce que les vidéos de grammaire que j’ai créées sont parfaitement adaptées à un projet de classe inversée en cours de FLE. C’est quoi, la classe inversée ? Quand on parle de classe inversée », ou de flipped classroom » en anglais, qu’est-ce qu’on inverse, au juste ? Dans une conception traditionnelle de l’enseignement toutes matières confondues, on considère que le professeur doit présenter sa leçon sur le temps de classe. Les élèves prennent des notes qui seront censées être relues à la maison pour faire les devoirs, qui sont en général des exercices d’application. Quel est le problème ici ? Pendant la classe, les élèves ne suivent pas au même rythme les explications du professeur ils ne prennent pas les mêmes notes, retiennent des éléments différents, et se sentent parfois perdus. Et c’est pourtant à partir de ce cours qu’ils devront, une fois chez eux, faire des exercices ou des activités d’application pour utiliser les éléments du cours. La classe inversée se pose comme une solution à ce problème si on demande aux élèves de préparer le cours chez eux, avec un dossier papier ou des vidéos, ils pourront se familiariser avec les contenus de ce cours à leur rythme. Une fois en classe, le temps est entièrement consacré aux activités d’application, aux travaux de groupe, et aux questions/réponses avec l’enseignant. Voici une vidéo du réseau Canopé qui résume le principe En fait [le concept de classe inversée] permet de répondre aux questions que les élèves se posent, plutôt que de leur donner des réponses à des questions qu’ils ne se posent pas. » N’hésitez pas aller faire un tour sur le site classeinversee pour en savoir plus. Je vous conseille également de chercher des vidéos de Marcel Lebrun sur ce sujet, un spécialiste reconnu en la matière. Quels contenus pour la classe inversée en cours de langue ? En France il y déjà quelques enseignants de collège et de lycée qui se sont lancés dans la classe inversée, souvent avec succès. En sciences, en mathématiques, en histoire, en chimie… ça fonctionne plutôt bien les cours sont faciles à comprendre en vidéo, on visualise des schémas, on lit des textes, etc. Et en classe on s’active à faire des expériences et à résoudre des problèmes en groupe. Mais en classe de langue, comment ça peut marcher ? C’est vrai, intuitivement on pense que l’objet même de la langue ne permet pas l’inversion de la classe la langue est un outil de communication, qui nécessite la présence du professeur et des membres du groupe pour la pratiquer. Il faut aller plus loin, et se demander comment articuler présentiel et distance pour une optimisation du temps de classe. Ce temps de classe est mieux mis à profit quand on y pratique des compétences communicatives. Alors, quels sont les contenus de cours qui peuvent être réalisés et compris de manière autonome par les apprenants en-dehors du temps de classe ? Pour moi, la grammaire fait partie de ces contenus. Que ce soit en vidéo ou avec un document écrit, on peut en effet considérer qu’un apprenant peut se familiariser avec une règle de grammaire tout seul cela dépend du point de grammaire, bien entendu. Pour mon expérience de classe inversée, j’envoyais des vidéos de grammaire que j’avais réalisées moi-même à mes apprenants, avec un petit QCM pour qu’ils vérifient leur compréhension. Ça demande pas mal de travail pour le prof, et beaucoup d’autonomie de la part des élèves, j’en parlerai dans un prochain article. C’était mon choix de me concentrer sur la grammaire, mais on peut aussi considérer que le vocabulaire peut être acquis sous forme de devoirs, et utilisé dans une activité en classe plus tard. Peut-être que vous procédez déjà comme ça ! Le tout est de choisir un point de langue que les élèves peuvent commencer à étudier chez eux, et qui sera précisé, complété et renforcé en classe. Avantages et inconvénients de la classe inversée en cours de langue Quels avantages ? Pendant mes recherches de mémoire, j’ai compris que le principal avantage de la classe inversée était la prise en compte de chaque apprenant, de son rythme et de ses difficultés. En effet quand un élève prépare le cours à la maison, il le fait à son rythme, il ne dépend plus de celui du professeur. Si la leçon est en vidéo, il peut faire pause pour prendre des notes. Si le document à lire est compliqué, il consulte les ressources supplémentaires indiquées par l’enseignant. Ça, c’est pour la partie à distance. Pendant la cours, la classe inversée permet au professeur de passer plus de temps en sous-groupes, et d’identifier les problèmes de compréhension. Dans leur livre sur la classe inversée Flip your classroom, Bergman et Sams, considérés comme les pionniers du genre aux États-Unis, expliquent qu’au lieu d’avoir une interaction du type un enseignant face à un groupe d’élèves », la classe inversée permet de générer de multiples interactions, élèves-élèves » et élèves-enseignant », de manière plus personnelle et pertinente. Les différences de niveau sont donc mieux gérées je ne dis pas qu’elles disparaissent, ce n’est pas un outil magique non plus !, et les échanges en classe sont plus nombreux, et plus riches. Voilà ce que j’ai lu avant de me lancer dans la classe inversée. Mais d’après mon expérience, le principal avantage pour les apprenants était le gain d’autonomie. C’est ce qui est ressorti de mes enquêtes les trois-quarts ont affirmé que la classe inversée leur avait permis de développer leur autonomie d’apprentissage même si c’était pas gagné au début !. Et c’est logique quand on demande aux apprenants de consulter le contenu du cours chez eux pour préparer la classe, on leur donne une grande responsabilité. Ils savent ou alors ils le comprennent après coup que s’ils ne le font pas, ils vont être à côté de la plaque pendant le cours. Je reparlerai de tout ça plus en détail la sensibilisation des apprenants à la démarche de la classe inversée est essentielle pour son bon déroulement. Et enfin, pour une classe de langue, l’un des avantages de la classe inversée est sans aucun doute le gain de temps dédié à la pratique de la langue. En faisant passer des contenus plus généraux et théoriques en-dehors de la classe, on dégage du temps précieux pendant le cours pour pratiquer les productions orales et écrites, les activités d’interaction, les échanges, etc. Et les inconvénients ? L’autonomie ! Je viens d’en parler dans les avantages, mais il faut aussi comprendre que ce n’est pas une mince affaire de rendre les apprenants autonomes du jour au lendemain. Bien sûr, ça dépend du public que vous avez. Certains peuvent très bien réagir, d’autres vont estimer qu’ils n’ont pas à faire d’efforts supplémentaires en-dehors de la classe. Dans le pire des cas, des élèves peuvent même manifester une opposition vive à votre projet, et ne pas adhérer du tout à la démarche. D’après mes lectures de retours d’expérience, ceux qui sont susceptibles de réagir ainsi sont le plus souvent ceux qui sont très à l’aise avec la forme traditionnelle de l’enseignement. Je n’ai jamais eu ce cas de figure dans le cadre de mon expérience. Pour ma part, les difficultés auxquelles j’ai dû me confronter concernaient surtout les excuses du genre je n’ai pas eu le temps », mon Internet ne fonctionnait pas et j’ai eu la flemme de réessayer le lendemain » ou le classique j’ai oublié ». Je viens de toucher du doigt le deuxième inconvénient que j’aimerais souligner on n’est pas à l’abri de problèmes techniques et d’inégalités d’accès aux ressources en ligne. C’est un élément à bien prendre en compte avant de se lancer dans une expérience de classe inversée, ou au moment d’en choisir la forme dossier papier ou vidéos ?. Avant d’opter pour une forme 100% en ligne, qui a selon moi l’avantage de permettre une traçabilité des progrès des apprenants et d’être un support plus attractif et interactif, il faut bien demander aux apprenants quelles sont leurs conditions d’accès à Internet. Enfin, l’un des inconvénients majeurs est le temps de préparation. Puisque la classe inversée en cours de langue est encore un domaine en construction, peu de ressources sont créées, et ne sont pas forcément adaptées à votre école ou à votre institution. Pour réaliser mon expérience j’ai dû écrire des scénarios, enregistrer ma voix, créer des vidéos sur un logiciel en ligne dont la prise en main a aussi demandé du temps, mettre en place des parcours pédagogiques sur Moodle, créer des quiz de vérification des connaissances, réaliser un suivi poussé de chaque apprenant… Mais je n’ai jamais regretté m’être lancée là -dedans. D’ailleurs, si je vous parle de tout ça ici, c’est pour vous encourager à utiliser mes vidéos et le reste de mes ressources dans votre expérience de classe inversée. Je vous propose également dans la boutique des packs de classe inversée prêts à être utilisés. Ils contiennent tout ce qu’il faut pour vous faire gagner beaucoup de temps dans l’organisation des différentes étapes du cours inversé. Se lancer en douceur dans la classe inversée en FLE Ayant pris goût à la création de vidéos et d’exercices, j’ai créé ce blog pour mettre à disposition mes ressources et mon savoir-faire dans ce domaine. Si vous en êtes arrivés à ce point-là de mon article, c’est probablement que le concept de classe inversée vous intéresse. Mais l’immensité de la tâche et l’absence de guidage peuvent vous effrayer, et c’est bien normal. Alors, comment faire ? Prenez par exemple ma vidéo sur les pronoms COI. Expliquez à vos apprenants que pour le prochain cours, il est obligatoire qu’ils regardent la vidéo et qu’ils fassent les exercices associés allez voir mon article sur la sensibilisation des apprenants. Ça leur prendra au total entre 10 et 20 minutes, selon leur rythme d’apprentissage. Insistez sur l’importance de prendre des notes pendant la vidéo. Le plus dur est fait ! Au début du cours suivant, préparez votre tableau en deux parties les pronoms COD et COI, et invitez deux apprenants à venir y écrire les différents types de pronoms. Demandez ensuite à deux autres apprenants d’expliquer brièvement la différence d’utilisation entre ces deux types de pronoms, et choisissez encore deux autres apprenants pour écrire des phrases d’exemples avec les pronoms COD et COI. En cas d’erreurs ou de confusions, demandez aux autres membres du groupe en priorité ceux qui ne sont pas venus au tableau de corriger. L’idée ici est de laisser les questions venir, et d’encourager les apprenants à y répondre eux-mêmes, dans le cadre d’une dynamique de groupe. N’hésitez pas à leur demander de montrer leurs prises de notes de la veille, cela vous permettra de vérifier qu’ils n’ont pas noté des erreurs ça fait un peu école primaire, mais c’est parfois nécessaire !. Votre rôle est d’encourager la prise de parole et la réexplication du point de grammaire par les apprenants. On apprend mieux quand on est capable d’expliquer soi-même. À vous de voir si vous souhaitez faire un petit test après ce moment de partage de connaissances en groupe. Moi je le faisais, cela me permettait de garder une trace des séances. Je ne notais pas le test, mais j’en appréciais la forme son petit côté rituel et formel qui motivait les apprenants à faire l’effort de bien suivre le moment de mise en commun précédant le test. Après cela, si les moyens techniques de votre salle de classe vous le permettent, je vous propose de projeter mon PDF de Mini Quizz. Des phrases à trous apparaissent, les apprenants doivent compléter avec le bon pronom. Vous pouvez en faire une sorte de compétition, tout dépend de votre groupe ! Vous pouvez maintenant passer aux activités de production, sauf si vous estimez que votre groupe a encore besoin de pratiquer ce point grammatical, le cas échéant à vous de leur proposer des exercices de systématisation. Si vous cherchez une solution clé en main pour la classe inversée, j’ai ce qu’il vous faut ! Cliquez sur l’image Pour résumer À LA MAISONLes apprenants visionnent la vidéo, prennent des notes, vérifient leur compréhension avec les exercicesEN CLASSE1 -Mise en commun au tableau et échange en groupe + vérification des prises de notes 15mnTest optionnel 10mn2- Projeter le PPT avec les exercices 5-10mnFaire des exercices de systématisation si besoin3- Activités communicatives J’espère que ce premier article sur la classe informée vous a plu ! D’autres sont à paraître sur les thématiques suivantes La motivation et la responsabilisation des apprenantsLes pièges à éviter quand on lance une classe inversée en FLELa conception de vidéosLa planification des contenus pédagogiquesMon expérience personnelle avec la classe inversée Moyenne des évaluations pour cet article
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le rap des langues de ma classe